Mon Jourji

Jour-J. Les épreuves sont réparties sur deux après-midis, histoire de permettre à tout le monde de trouver les bras de Morphée. Le matin, je me réveille vers 10h et commence à relire tous mes errata. Je raye les fautes que je suis certain de ne plus faire mais suis attentif à celles qui me posent encore problème. Mémoire à court terme oblige. Je m'écoute une chanson en boucle sur la route, Open your Eyes, puis j'arrive.

Je retrouve deux amis qui sont dans la même salle que moi, on se rassure. Puis la porte s'ouvre, le silence nous surplombe alors et les professeurs surveillants commencent à faire l'appel. Quelle chance, parmi eux se trouve mon adorée prof d'histo. On présente notre carte étudiante et notre caltos en ayant une pensée émue pour le mec de la promo qui l'aura forcément oubliée et que même un voisin avec 3 caltos ne voudra rien entendre. SSSS. On s'installe, je découvre ma voisine, on converse un peu. Les sujets d'UE1 sont distribués, reste plus qu'à attendre cinq minutes vierges de bruits. Je mate ma voisine, elle semble au taquet puisqu'elle prépare déjà l'ouverture de la pochette plastique entourant le sujet en y plantant sa mine de critérium. Je me moque intérieurement. C'est parti. Je ne me moque plus. Je galère pendant une trentaine de secondes à déchirer ce foutu emballage plastique hésitant même à m'abaisser à demander de l'aide à ma prof d'histo avant de finalement réussir. Je remate ma voisine et je vois qu'elle est déjà à la troisième question. Tendu.

Durant l'épreuve d'histo, il nous est proposé de reconnaître une coupe. J'avais terminé l'UE2 30 minutes en avance et je les consacrais donc à éluder ce mystère. En vain. Sacré karma.

Les épreuves s'enchaînent et nous voilà à la fin du premier semestre. "C'est fini, posez vos stylos et levez-vous". Gros soulagement, certes, mais aussi beaucoup de dégoût. Des sujets difficiles, des questions de catin, des sujets trop courts ou trop longs, bref, un mélange de sentiments m'envahit. "Mais c'est pareil pour tout le monde" me souffle ma voix intérieure. Ouai, surement, on verra dans deux semaines. En attendant...

Black-out.