Eté 2011. Nous sommes début juillet et sous cette étouffante chaleur humaine et humide (quelques sanglots de voisinage), j'ai eu cet incroyable diplôme qu'est le bac : mon CV n'est plus vierge. Je fête allègrement et sais qu'il faut profiter à fond de ces derniers mois et découvrir de nouveaux horizons avant la redoutable P1. C'est pourquoi je passe le plus clair de mes journées affalé sur le canapé en face d'un écran, quel qu'il soit accompagnée de ma copine, Lays, que je l'appelle. Craquante.
D E R N I E R E M E N T . . .
CZECH-LIST
CHECK LIST. Sous ce nom barbare et mystérieux se cachaient en réalité nos premiers stages cliniques au chevet du patient. A Strasbourg, à pa...
My feurst day
19 septembre 2011 : premier cours officiel, c'était de la chimie générale. J'ai bien dormi. J'ai passé la soirée précédente à spotter sur Maps où se situait mon amphi sur le campus en prenant soin de ne pas oublier de prendre une photo au cas où, en mode boloss. J'ai bien fait : le lendemain, après avoir atterri sans savoir en TP de P2, j'arrive en retard. Je mets mon premier pied dans un amphi.
Mon premier week-end et mes pensées pseudo-philosophiques
Les jours de la semaine s'enchaînent comme des perles et la méthode des deux jours fut dignement appliquée. Le sponsoring Post-It battait son plein si bien que je passais plus de temps à la papeterie à choisir les différentes couleurs qu'à manger (vous avez cru que j'allais dire "à bosser" hein...).
Mon papa de substitution
Ouai je raconte ma vie mais c'est un peu le but du post en fait. Bref, première séance de tutorat, chimie gé + Biocell donc. Je me souviens plus de ma note, 9-10 sur 20 je crois. On s'en fout. Ce dont je m'en foutais moins avec mon pote, c'étaient les erreurs bêtes que j'avais faites. Mais genre bête Homo Cretinos.
Mon enfer, ma routine
Les semaines passent, les cernes se creusent, les matières se corsent, mes muscles fessiers se renforcent. Matin, réveil 7h, pseudo-petit-dej (café + café) et on est reparti pour une matinée de grattage, de lutte contre la somnolence, de conneries en amphi, de compétition d'avions et de crampes intestinales et musculaires. On vit, en fait.
Mon premier concours blanc
Petits mots d'encouragements avant le début |
Le titre concentre toute la terreur que représentait pour nous tous, pauvres bizuths, le concours blanc. Une sorte de séance de tutorat protocolée, surveillée, notée par une machine mais surtout, classée. D'aucun ne trouve le sommeil mais moi je m'en balance les steaks, "il est blanc, pas noir" comme dirait ma maman dans un élan métaphorique à propos du concours.
Mon coup de Novembarre
Novembre. Sale mois. On découvre cette magnifique matière qu'est l'histologie. Fascinante. Revue de presse: cette catin pèse 12 pages de polys par heure, n'a pas d'espace entre ses paragraphes et emploie des mots qui feraient retourner Larousse dans sa tombe : tissu conjonctif, myofibroblaste, protéoglycane. Une aristocrate, une biatch.
My Highway to Hell
Oh les jolis flocons. Ce fut paradoxalement mon meilleur hiver. Il fait froid et moche dans la vraie vie mais dans celle d'un P1, il fait toujours chaud coincé en face de son bureau une bonne tasse de choco vissée à la main. Pas le temps de se dire qu'on en a de la chance d'être au chaud en compagnie de la bioch et de l'histo que la pause est déjà finie, retour au labeur. A peine mon poly de bioch ouvert que dans ma tête surgit un éclair de terreur. Nous sommes dimanche soir. Je me précipite dans ma trousse pour y chercher frénétiquement un stylo et ceci fait, raye la semaine qui vient de s'écouler, comme tous les dimanches. Cependant, celui-ci a une saveur toute autre. Celle d'un chocolat du calendrier de l'Avent. Priceless.
Mon Jourji
Jour-J. Les épreuves sont réparties sur deux après-midis, histoire de permettre à tout le monde de trouver les bras de Morphée. Le matin, je me réveille vers 10h et commence à relire tous mes errata. Je raye les fautes que je suis certain de ne plus faire mais suis attentif à celles qui me posent encore problème. Mémoire à court terme oblige. Je m'écoute une chanson en boucle sur la route, Open your Eyes, puis j'arrive.
Mon Jumanji
Après une ellipse de deux joyeuses semaines, me revoici en P1. Je suis dans le train direction Strasbourg. J'essaie de distraire ma pensée et de faire en sorte qu'elle vagabonde mais en vain. Tout d'un coup, me revoilà face aux affichages des résultats croulant sous la foule sauvageonne. J'entends à peine leurs cris, leurs pleurs. La solitude envahit chaque parcelle de mon être et le sol se dérobe sous mes pieds. Je me raccroche tant bien que mal à la réalité mais le fait est que mon destin me file entre les doigts. Cette sensation de ne plus avoir le contrôle sur tout et surtout, sur sa vie lorsque l'on s'aperçoit être loin du numerus clausus. Mon cœur bat fort et vite, "Strabourg, terminus de ce train".
Mon nouveau seumestre
Lundi de rentrée, je me fais beau, en toute modestie. Il neige pas mal mais il fait surtout froid dehors dans le monde des vivants. J'en profite pour m'exercer comme depuis mes six ans au air-smoking au bord de ma fenêtre café dans l'autre main, inutile de décrire cette pratique hautement intellectuelle. Me pavanant sur le parvis, je jette un coup d’œil aux affichages désormais désertés pour lorgner sur le classement des uns et des autres. D'abord, le major. Tu t'attends à quelque chose de spécial comme si son nom allait être imprimé en or serti d'émeraudes. Non. Juste un nom banal pour ne pas dire craignos mais un nom qui vaut effectivement de l'or.
Inscription à :
Articles (Atom)